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"UN DOCTRINAIRE ASSEZ RIGIDE"
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Une fa?on de qui lui valu des critiques au sein de l'organisation même. "Depuis la , en plein printemps arabe, beaucoup de chefs d'Al-Qaida ont remis en cause les deux dogmes de la ligne orthodoxe. Ces divergences sont [link widoczny dla zalogowanych] notamment apparues clairement dans le document retrouvé à Tombouctou où l'émir Droukdel émet des critiques sur la fa?on dont Abou Zeid a régi la ville et rappelle que la lutte ne consiste pas à un djihad global mais à un Etat islamique et à préparer progressivement la population à l'application de la charia", indique l'islamologue.
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"Sa mort va les cartes islamistes au Sahel", estime l'islamologue. "Plusieurs scénarios sont envisageables. Abdelmalek Droukdel n'était pas d'accord avec la ligne d'Abou Zeid sur qui est l'ennemi ou la stratégie à . Il peut Mokhtar Belmokhtar, alors qu'ils ne s'entendent pas et qu'il n'a jamais voulu en le chef de la région sud d'AQMI. Il est également possible que Abdelmalek Droukdel soit démis de ses fonctions par Al-Qaida et que Belmokhtar devienne le nouvel émir de l'organisation au Sahel", estime l'islamologue.
Pendant plusieurs années, il a été identifié sous le nom d', notamment sur la . [link widoczny dla zalogowanych] Sa véritable identité aurait été révélée lors du intenté contre lui et onze personnes, dont cinq membres de sa famille, en Algérie pour "constitution d'un groupe terroriste " impliqué dans le rapt des touristes européens en 2003. Son nom serait , un Algérien de 45 ans. Il a été?condamné le 2 janvier 2012 à la perpétuité par contumace.
"Abou Zeid a imposé à l'organisation une ligne [link widoczny dla zalogowanych] dure, intenable pour certains autres chefs qui n'avaient d'autres choix que de leur propre groupe", indique Mathieu Guidère. Sous la direction d'Abou Zeid, réputé pour être sans concessions, le mouvement djihadiste a éclaté de même que les [link widoczny dla zalogowanych] islamistes touareg, estime le chercheur.

UNE POSSIBLE RECOMPOSITION DU MOUVEMENT
L'identité de cet ancien trafiquant devenu djihadiste a longtemps fait l'objet de spéculations. L'homme est apparu pour la première fois [link widoczny dla zalogowanych] lors du spectaculaire enlèvement de 32 touristes européens dans le grand sud algérien en 2003 aux c?tés de son instigateur, [link widoczny dla zalogowanych] Abderrezak Le Para, un chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
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Né en 1965 dans la région de Debdab dans la province algérienne d'Illizi proche de la frontière libyenne, Abou Zeid s'est engagé aux c?tés du Front islamique du salut (FIS) durant la guerre civile algérienne. Membre du Groupe islamique é (GIA) puis du GSPC, il a gravi les échelons de l'organisation, devenue AQMI en 2007. "C'est un pur produit de la guerre civile algérienne, qui n'a jamais combattu à l'étranger. C'est un idéologue, un doctrinaire assez rigide. Cela a été un avantage dans son ascension mais l'a empêché de fédérer toutes les mouvances de la nébuleuse", indique ère, islamologue.?
"?a ne change pas la donne sur le terrain car les groupes islamistes sont déjà éparpillés depuis le début de l'intervention et il ne doit plus grand-chose de sa brigade, qui a fait la bataille de Diabali", commente Mathieu Guidère. L'islamologue estime que les derniers combattants de sa brigade pourraient les rangs d'autres groupuscules.
Avec sa katiba Ziyad, une unité de 300 combattants créée il y a sept ans et devenue célèbre pour ses actions commando, Abou Zeid a installé son quartier général dans l'Adrar des Ifoghas, au nord-est du Mali. Présenté comme l'un des chefs les plus cruels de l'organisation, l'homme s'est illustré par les enlèvements. On lui attribue l'enlèvement d'une vingtaine d'occidentaux dans le [link widoczny dla zalogowanych] Sahara ces cinq dernières [link widoczny dla zalogowanych] années, qui ont rapporté plusieurs millions de dollars à AQMI en paiement de ran?ons. Il serait ainsi derrière le kidnapping de cinq Fran?ais, un Malgache et un Togolais à Arlit, dans le nord du , en 2010.
L'émir des régions sud d'AQMI est toujours resté attaché à la ligne historique et orthodoxe d'Al-Qaida, définie par autour de deux dogmes : le djihad global et l'application stricte et immédiate de la charia ("loi islamique"). A Tombouctou, ville du nord du Mali où il s'est installé avec ses combattants en avril 2012,? Zeid était devenu une figure crainte. Les habitants le décrivent comme un homme de petite taille à la barbe grise, à l'allure calme mais stricte, et toujours armé de sa kalachnikov. Pendant des mois, il a imposé à la locale une forme extrême de charia prévoyant?des amputations pour ch?timent.
, l'émir des zones sud contr?lées par au Maghreb islamique () dont les combattants sont engagés dans une guerre contre les [link widoczny dla zalogowanych] forces fran?aises et africaines dans le nord du . Vendredi 1er mars, les autorités fran?aises se sont refusées à la mort de l'émir d'AQMI, annoncée la veille par la cha?ne algérienne Ennahar TV. Selon cette cha?ne privée, Abou Zeid aurait été tué avec une quarantaine de djihadistes dans des combats dans [link widoczny dla zalogowanych] l'extrême nord-est du pays, dernier refuge des islamistes radicaux. Des tests ADN ont été pratiqués en sur deux membres de sa , afin de de son [link widoczny dla zalogowanych] identité, a rapporté, vendredi 1er mars, le quotidien algérien El Khabar.

On estime qu'il a procédé à deux exécutions, celle du Dyer en 2009 et celle en 2010 du Fran?ais , qui avait 78 ans. Robert Fowler, un diplomate canadien qui fut otage au Sahara, a raconté comment Abou Ze?d avait refusé de des médicaments à deux otages souffrant de dysenterie, dont l'un avait été piqué par un scorpion. Quand Tombouctou a été repris en janvier, Abou Zeid a emmené avec lui plusieurs otages occidentaux les yeux bandés, selon des habitants.
Si elle était confirmée, sa mort signerait la "fin de la présence d'AQMI au Sahel, indique Mathieu Guidère. Il est le dernier représentant officiel d'Al-Qaida au Sahel et le dernier chef rattaché à l'émir d'AQMI ." Tous les autres chefs ont quitté AQMI pour créer leur propre groupe, à l'instar de dont la katiba ("brigade") des Signataires par le sang s'est illustrée dans la tragique prise d'otages sur le complexe gazier [link widoczny dla zalogowanych] d'In Amenas, dans le sud-est algérien, du 16 au 19 janvier.
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