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qui s'en était prise, mi-mai, à ces Grecs, Portugais et Espagnols tire-au-flanc, l'économiste réplique, dans sa dernière note de recherche, datée du 30 mai : "Les Allemands travaillent-ils plus que les Européens du Sud ? Non, ils travaillent beaucoup moins, et pas plus intensément."
Dans une sortie très remarquée, Mme Merkel avait vitupéré contre les pays du "Club Med" qui partent à la [link widoczny dla zalogowanych] retraite "plus t?t qu'en " et prennent "beaucoup de vacances" quand d'autres en ont "très peu". Mais pour M. Artus, chef économiste de Natixis, avant de [link widoczny dla zalogowanych] la faiblesse du temps de travail comme origine des difficultés de ces Etats, il convient d'en aux chiffres. Or ceux-ci racontent une tout autre histoire que la chancelière allemande.
De même, poursuit M. [link widoczny dla zalogowanych] Artus, "si l'?ge légal de la retraite est tardif en Allemagne (65 ans, et dans le futur 67 ans), l'?ge effectif moyen de départ à la retraite est le même" pour les salariés allemands (62,2 ans), espagnols (62,3), portugais (62,6) ou grecs (61,5). Au jeu des comparaisons, ce sont plut?t la France (60 ans) et l' (60,1) qui arrivent en bas [link widoczny dla zalogowanych] du tableau.
Baume au coeur
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Ainsi, selon les données de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la durée annuelle du travail était en 2009 nettement moindre [link widoczny dla zalogowanych] en Allemagne [link widoczny dla zalogowanych] (1 390 [link widoczny dla zalogowanych] heures en moyenne) qu'en (1 654 heures), au (1 719 heures) et surtout en (2 119 heures).
D'où vient alors la puissance de l'économie allemande, numéro [link widoczny dla zalogowanych] un de la [link widoczny dla zalogowanych] zone euro et au deuxième rang mondial, derrière la , pour les exportations ? Patrick Artus cite au premier chef la capacité d'innovation. Ainsi, Berlin consacre l'équivalent de 2,82 % de son produit intérieur brut (PIB) en dépenses de recherche et développement quand Madrid ou Lisbonne y affectent seulement 1,38 %. Et l'Allemagne dépose près de 77 fois plus de brevets que la Grèce. L'économiste cite deux autres [link widoczny dla zalogowanych] points forts - le taux d'épargne élevé des ménages et [link widoczny dla zalogowanych] des et la bonne qualification de la main-d'oeuvre - avant de : "Angela Merkel ne montre pas les vrais problèmes des pays du sud de la zone euro."
Plus étonnantes encore sont les conclusions de Natixis en termes de productivité. Selon l'étude, la performance de la productivité par tête outre-Rhin est dans la moyenne de l' du Sud. Ni plus ni moins. Quant à la productivité horaire, elle est au-dessus de la moyenne mais pas meilleure que celle... de la Grèce.
Si elle arrive jusqu'à Athènes, l'étude devrait un peu de baume au coeur du gouvernement grec. Celui-ci bataille pour le soutien de ses partenaires européens, agacés par la lenteur des réformes. En visite à Paris le 25 mai, le ministre des , Georges Papaconstantinou, a dit la difficulté de Berlin à "vendre" à son opinion le plan d' à la Grèce. Mais, a-t-il insisté, "le débat n'est certainement pas que les gens du Nord paient pour les paresseux du Sud. Nous [link widoczny dla zalogowanych] travaillons, et même durement".
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