cjkekgg22h
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Posted: Mon 6:55, 16 Sep 2013 Post subject: louboutin Le droit de se plaindre, le plaisir de g |
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Enfin, je peux de nouveau me plaindre...?Et même me désoler. Ce [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] qui est un bon début pour commencer (ou continuer) le combat. Youpi...
T?chant d’être quelque peu cohérente, je me suis abstenue, quand je suis arrivée dans un collège parisien, de toute déploration pendant une année entière. On ne s'en rend pas forcément compte, mais c’est un effort surhumain pour un enseignant. Se plaindre, ou, plus habile, raconter des trucs abominables avec un air blasé et détaché font partie des délicieux bénéfices secondaires du métier.??a?compense l’absence de tickets restaurant, de comité d’entreprise, de séminaires dans des h?tels avec piscine. Tout m’était joie?: un élève insolent me rappelait le bon vieux temps, un chahut dans un couloir était ma sonate de Vinteuil. Pour tout, j’avais?réflexes?de vétéran, facilités de vieil enseignant. Et puis il y avait le reste, plus intimidant?: les élèves rangés dans le couloir, les élèves qui [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] révisent dans la cour, les classes sages, les parents coopératifs (ils vous soutiennent quand [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] vous mettez un mot dans le carnet?!). C'était déconcertant, mais tellement encourageant. Peu à peu, j’ai pris d’heureuses habitudes, comme celle de sortir de mon établissement sans craindre qu’un groupe d’élèves ne crie, au mieux, mon nom (ce que ?a [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] peut être exaspérant) à tue-tête. Adieu les petits traumatismes. Tout allait bien.
Nous en sommes maintenant là?: quand je sors du collège, je n’ai pas peur, mais je lorgne du coin de l’?il les marches sur lesquelles un groupe d’élèves reste interminablement. Je suis simplement vigilante. Un vieux?réflexe. Entendre un élève hurler ??Goyet?? serait déjà trop. Je ne m’attarde pas sur les odeurs de shit. Sur le temps [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] passé à ne rien faire. Sur l'appropriation d'un bout de rue, d'un territoire. Mais j'entends les élèves de sixième décrire leurs stratégies pour sortir du collège, ce qu’ils subissent comme intimidations ou comme brutalité une fois dehors (et parfois dedans, nous y reviendrons). C'est effarant. Pour les cours, nous savons encore faire. Mais pour combien de temps?? Par éclats, de plus en plus fréquemment, je retrouve des sensations, des angoisses, des scènes qui me [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] rappellent mes débuts dans le métier. En salle des profs, nous commen?ons à évoquer nos difficultés face à certains élèves, [url=http://bwcn.net/home.php?mod=space&uid=12910][/url] à certaines classes.??a?nous rajeunit...
Nous avons une explication toute prête?pour expliquer ces changements : des logements sociaux ont été construits pas loin, un nouveau public est arrivé. Il y avait de quoi se réjouir?: on allait assister enfin à l’avènement de la [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] mixité sociale dans un quartier bourgeois.
Il y a maintenant de quoi se plaindre. On nous a laissés, parents, professeurs, élèves, personnels de l’établissement, nous débrouiller avec cette belle idée, ce doux projet. Le ministère, le rectorat, la Mairie, la police, l'Etat semblent avoir pensé qu’on allait s’en sortir tous seuls, qu’une main invisible allait faire le boulot, créer de l’harmonie, de la norme scolaire. Ils ont cru aux pouvoirs de l’habitude, à la force des murs, des allées de marronniers, des avenues haussmanniennes, à la capillarité des attitudes (mais dans quel sens??), à la séduction du milieu bourgeois. Pensée magique, na?veté, manque de moyens ou l?cheté. Va savoir.
??Mais voyons, c’est partout pareil??, m’entends-je souvent dire quand je décris la situation. Oui, peut-être, mais ce qui nous arrive semblait évitable. Pas fatal. On n’avait ni ghetto, ni misère, ni périurbain sinistre, ni enclavement, ni taux de ch?mage record, ni brutalité policière.
Quand j’enseignais en ZEP, je ne supportais pas d’entendre les profs parisiens se plaindre. Ces princesses au petit pois avaient d?, au pire, découvrir un trafic de craie en cinquième ou s’apercevoir que [url=http://cgi.ebay.co.uk/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&item=390333318675&ssPageName=STRK:MESE:IT]hollister Lhistoire de France[/url] deux élèves de la classe n’avaient pas fait leurs devoirs. Comment osaient-ils geindre quand nous détenions le copyright de la souffrance, le monopole de la difficulté?? Tout au plus, avec une sollicitude pleine de mépris, concédions-nous aux établissements des zones rurales isolées de réelles difficultés, mais d’un autre type (solitudes, fermes tristes, alcoolisme, mildiou,?phylloxéra, politique agricole commune, mobylettes en furie, sabbat de sorcières). Mais que les Parisiens se taisent?!
On a simplement laissé faire.
D’un [url=http://www.lcdmo.com/jordanpascher.php]jordan pas cher[/url] ?il, cependant, le vieux crocodile blanchi sous la craie n’a pas manqué pas de remarquer que, semaine?après semaine, année après année, de plus en plus d’élèves restaient devant le collège, assis, affalés avec canettes, avec cigarettes. J’ai osé, avec d’autres, quelques tentatives un peu ridicules et sporadiques pour renvoyer les élèves directement chez eux après les cours. J’ai eu de leur part, [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] et c’était déjà bien, des [url=http://www.lcdmo.com/jordanpascher.php]air jordan pas cher[/url] silences polis. Parfois un léger déplacement, un tour de p?té de maison pour [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] mieux revenir. Les abords du collège – nous nous contenterons ici de cet aspect du problème, il n’est pas anecdotique ni secondaire, il est emblématique au contraire, c’est un espace qui relève de la responsabilité collective… donc de personne?! – sont devenus problématiques. [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] ?Nous avons chacun fait comme nous avons pu?: gueuler, punir, détourner le regard, se renfermer, batailler, imaginer des solutions ou fanfaronner. Sans unité, sans projet, sans aide. Puis tout est devenu [url=http://park16.wakwak.com/~sakura2nd/cgi-bin/yybbs.cgi%3Fpage%3D60]hollister sale EN MODE VIP[/url] confus.
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