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Parmi les pionniers de l'image br?lante, on se souvient, en 1975, de Gérard Depardieu et Robert De Niro se faisant brièvement par la même femme, dans 1900, de Bernardo Bertoluci. L'année suivante, le sommet du genre est atteint par le Japonais Nagisa Oshima, qui accumule les scènes de sexe explicites dans L'Empire des sens. Mais le phénomène s'accélère depuis la fin des années 1990. La liste est loin d'être exhaustive : Les Idiots (1998), de Lars von , Romance (1999), de , Baise-moi (2000), de et Thi, (2002), de , Bunny (2003), de , 9 Songs (2004), de , Batalla en el cielo (2005), de , Shortbus (2006), de Mitchell...
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Le porno, voilà l'ennemi des cinéastes qui s'aventurent sur un terrain cru. Guiraudie répète ne pas "abandonner le sexe à la pornographie". Bruno Dumont n'est pas loin quand, à propos d'une scène de sexe non simulé dans La Vie de Jésus (1997), il pointe la question de la distance. C'était dans un entretien de 2003 sur Radio libertaire : "Qu'est-ce qui pornographie finalement ? C'est la proximité de la caméra. Ce qui est absolument insupportable, c'est de une caméra contre un sexe en érection."
La droite au décide alors de le holà, en 1975, en faisant une loi qui instaure un cinéma X surtaxé et interdit aux moins de 18 ans. Le porno devient un ghetto, les salles doivent se spécialiser, avant de les unes après les autres. La première victime ? Dès 1976, L'Essayeuse, de John Thomas. Après quelques semaines en salles, le film est interdit. Le 22 juin, Christophe [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] Bier donnera une conférence sur cet épisode de la censure, suivie de la projection du film, dans le cadre [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] du cycle " d'aimer", qui a lieu jusqu'au 30 juin au Forum des images, à Paris.
Elle fut l'épouse de , et sa voix est aussi directe que celle du cinéaste : "Il est [url=http://www.mansmanifesto.com]www.mansmanifesto.com[/url] difficile de du sexe dans un film, et c'est rarement réussi ; je l'ai vécu avec Pialat. Je [url=http://221.226.62.36:8888/upload/forum.php?mod=viewthread&tid=5397886]hollister sale What Part Do Keynote Speakers Do At An Exhibition[/url] tourne la tête dès [url=http://www.eastscotinvest.co.uk/mulberry.html]mulberry outlet[/url] que je vois [url=http://www2s.biglobe.ne.jp/~lethal/i-no/cgi-bin/joyful/joyful.cgi]hollister Transition optimist[/url] un roulage de patin à l'écran. Même chose quand [url=http://www.laculotte.ru/blog/tomoderate]barbour uk Corée du Nord lère de la transition[/url] une fille à poil se fait par un homme qui la prend." Sylvie Pialat est pourtant la productrice de L'Inconnu du lac, à en ce moment, et qui contient deux de sexe non simulé entre gar?ons – fellation et masturbation. "Là, je peux ." Pourquoi ? "Je m'identifie à ce que je vois, qui est le contrepoint absolu du porno."
Finalement, malgré quelques friandises ici ou là, nous vivons toujours dans la fracture de 1975. On a pu le vérifier avec le scandale de Baise-moi [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] (2000), déjà mentionné, classé X après une décision du . Sans doute parce que ce film d'auteur assez salé flirtait un peu trop, au go?t du censeur, avec les codes du porno.
Encore faut-il que les acteurs acceptent, ce qui fut le cas de Léa Seydoux [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] et d'Adèle Exarchopoulos dans La Vie d'Adèle. Mais l'affaire est complexe, résumée par , qui a piloté un Dictionnaire des films fran?ais pornographiques et érotiques (Serious Publishing, 2011) : "Pour un acteur classique, ce n'est pas évident de l'amour sur un plateau, et pour un homme d' une érection. On peut dans le porno, mais les "hardeurs" jouent [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] bien plus mal que dans les années 1970."
Car le début des années 1970 a été d'une "liberté incroyable", sans ligne jaune entre cinéma et pornographie, où de nombreuses salles de province, certaines familiales, programmaient un [url=http://www.eastscotinvest.co.uk/mulberry.html]mulberry sale[/url] porno le samedi soir. En 1974, Emmanuelle est un succès monstre et Les Jouisseuses tient l'affiche plusieurs mois. En 1975, , auteur s'il en est, sort un bon porno, Change pas de main, alors qu'Exhibition est sélectionné au . Paris Match peut : "La France porno".
Abdellatif Kechiche pourrait la même chose à propos de La Vie d'Adèle, Palme d'or à Cannes (la première avec du sexe non simulé), qui sortira en France le 9 octobre. Ce n'est plus l'amour entre deux gar?ons mais entre deux filles. Ecoutons le producteur, Brahim Chioua : "Je n'ai pas l'impression de de la viande, comme dans les films porno. Ce que je retiens, c'est la performance d'actrices, une intense histoire d'amour, un ton qui fait vrai, et des plans beaux comme des tableaux."
Pour Frédéric Hervé, historien du et chercheur à Paris-I, Kechiche et Guiraudie s'inscrivent dans "la longue liste des cinéastes qui n'acceptent pas la séparation des r?les entre cinéma pornographique et cinéma traditionnel". Avec un risque : que leurs ?uvres soient réduites à un plan "scandaleux". Ce fut le cas pour Le Diable au corps (1986), de Marco Bellocchio, où Maruschka Detmers pratique une fellation. Frédéric Hervé distingue trois attitudes chez les cinéastes : des doublures pour [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]giubbotti peuterey[/url] les scènes de sexe, un acteur du X en acteur classique, à l'acteur classique de les scènes de sexe.
ACTRICE PLUS "VRAIE"
Le débat est esthétique. Dans un texte passionnant, "Montrez ce sexe que l'on ne saurait : le cinéma fran?ais à l'épreuve du sexe (1992-2002)", Frédéric Bas et Antoine Germa (revue Le Temps des , 2003) citent la cinéaste Catherine Breillat, point d'ancrage de notre sujet. Pourquoi a-t-elle confié le premier r?le de Romance à [url=http://www.re-tek.co.uk/abercrombie.html]abercrombie uk[/url] une actrice traditionnelle ? "L'actrice spécialisée avait des positions du corps qui sont celles du porno. Or ces positions [url=http://www.achbanker.com/home.php]www.achbanker.com/home.php[/url] ne sont pas celles de la vie." L'actrice non spécialisée est plus "vraie", d'autant qu'elle fait bien d'autres choses que l'amour dans le film, ce qui en change la perception.