www.gflames.fora.pl

nukk41df

Emmanuel, 46 ans, est originaire du Calvados. Il a "pas mal galéré dans des foyers et des h?tels pouilleux" avant d' à Vincennes. Ici, il a creusé [url=http://www.jordanpascherofficiele.com]air jordan[/url] son trou. Depuis leur rencontre place du Ch?telet, à Paris, [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbourparis.php]barbour paris[/url] les "bonobos" partagent tout : café, journaux, conserves. Autour d'un petit noir, servi dans des tasses en plastique bleu, ils [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] racontent leur quotidien de "clodos célestes". L'un lit [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] la Bible, l'autre, Charlie Hebdo. Entre deux interviews, ils discutent de l' du PS, s'engueulent comme au bistrot.
. Mais ces jours-ci, [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] les buissons grouillent de journalistes. [url=http://www.achbanker.com/hollister.php]hollister france[/url] C'estl'effervescence. Mardi 25 novembre, un sans-abri est mort de froid [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] del'autre c?té du chemin. Le troisième en une semaine. Alors ce soir, mercredi, Emmanuel et Philippe font l'ouverture du "20 heures".
Leur coin est boueux et tapissé de feuilles mortes. Pas de table, pas de chaise. Au sol, [url=http://demo.bscpu.com/twoschool/bscpu_GuestBook.asp]boots ugg[/url] une pile de journaux et deux toiles kaki. Les deux hommes ont planté [url=http://www.ilyav.com/uggsoldes.php]ugg pas cher[/url] leurs tentes le long de l'allée Royale, à quelques [url=http://cgi.www5d.biglobe.ne.jp/~riding/aska/aska.cgi/http:/https:/r-forge.r-project.org/tracker/download.php/39/219/2231/230/pr20.html%2BResult:%2Bchosen%2Bnickname%2B%2522Robidr92%2522%3B%2Bsuccess%3B]louboutin Le Sénégal suspend [/url] centaines de mètres du ch?teau. Mine grise et mains terreuses, ils se fondent dans le paysage. Entre eux, ils se surnomment les "bonobos". "Parce que c'est le chimpanzé le plus proche de l'homme". Ils sont et près de 200 éparpillés dans le bois, selon le collectif .
S'ils pensent souvent à la mort, les hommes du bois en parlent peu. Tous ont un camarade dans une fosse commune. "Mon ami Marco, un Belge, est enterré à Thiais", raconte Philippe. "Il [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie pas cher[/url] est décédé à 200 mètres de moi. L'... ?a faisait 23 ans qu'il était dans la rue. Il [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan[/url] avait 42 ans." Philippe, lui, en a 49. Né à Quimperlé, il a été chef cuisinier pendant vingt ans, avant d'être atteint d'une [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany outlet[/url] sclérose en plaque. "J'allais pas les steaks en fauteuil roulant. La Sécu m'a versé de l'argent pendant un moment, puis plus rien", se souvient-il. Comme ses amis, aujourd'hui, il touche le RMI.
En hiver, "?a arrive qu'on ait très très froid, alors on [url=http://thisoldworkshop.com/index.php/forum/newtopic]hollister sale Choosing A Moving Company[/url] se recroqueville dans notre duvet avec le manteau et les gants [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] et on en met un deuxième par dessus", explique Emmanuel. La veille, il a accepté de la nuit dans un gymnase d'accueil d'urgence. "C'était l'horreur : un dortoir de cinquante, les mecs puent, impossible de , expulsion à six heures...". Il préfère encore le bois.
Et pourtant, "cette vie est intenable". Emmanuel écoute la radio, il sait "que des gens crèvent pendant que le gouvernement injecte des centaines de milliards d'euros dans les banques et qu'il faudrait beaucoup moins d'argent pour tous nous du trou". Il sait aussi que les se désintéresseront vite de leur cas. "Si le taux de mortalité baisse, ce qu'on ne peut que , tout va s'arrêter", dit-il sans illusions. Mais en attendant, les caméras se bousculent au bois. Alors il rajuste sa casquette, s'adosse au tronc, et visse un regard noir dans l'?il de la caméra : "Dans dix ans, je ne serais peut-être plus de ce monde."