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De notre correspondante particulière à New York.
Ancien ambassadeur de l'Afghanistan à l'UNESCO, Daoud Mir est un représentant de l'Alliance du Nord. Il répond aux questions de l'Humanité.
Quelle est la situation humanitaire aujourd'hui en Afghanistan ?
Daoud Mir. Elle est désastreuse, mais elle l'est déjà depuis un certain nombre d'années. Les taliban n'ont aucune considération pour la vie humaine. Ils exercent des pressions sur [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] les ONG et sur l'Organisation des Nations unies. Ils ont attaqué des dép?ts et se sont emparés des réserves de l'ONU pour nourrir leurs soldats. L'autre problème concerne les mouvements migratoires de la population civile qui se dirige vers les frontières iranienne et pakistanaise. Des milliers de personnes ont quitté les grandes villes par peur des frappes militaires américaines, mais aussi par peur d'être embrigadé de force par les taliban. Heureusement, les Russes et les trois ex-Républiques soviétiques frontalières ont ouvert leur espace aérien et les ?tats-Unis sont en train d'acheminer une aide importante.
Le soutien de la population afghane aux taliban a-t-il diminué, maintenant que les frappes militaires se précisent ?
Daoud Mir. Les taliban n'ont aucun soutien populaire. Ils sont une force étrangère qui provient des écoles religieuses du Pakistan et qui promeut une vision de l'islam choquante, qui [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] n'a rien à voir avec la tradition afghane. En plus des 15 000 combattants provenant des écoles religieuses, il y a entre 5 000 et 7 000 [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]giubbotti peuterey[/url] jeunes Arabes excités qui se sont enr?lés dans le mouvement al Qaida (l'organisation d'Oussama Ben Laden - NDLR).
Où en sont vos forces depuis le décès du commandant Massoud ?
Daoud Mir. Nos forces sont encore plus soudées. Au lieu de nous affaiblir, sa mort a eu l'effet contraire. Nous avons perdu Massoud mais nous voulons perpétuer sa vision politique et son action.
Quel pourrait être, selon vous, le r?le de l'ancien roi Zaher ?
Daoud Mir. [url=http://www.eastscotinvest.co.uk/mulberry.html]mulberry sale[/url] Les Afghans ne désirent pas rétablir la monarchie. Le roi l'a [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] déclaré lui-même. Il est une figure emblématique. Nous [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] avons besoin de lui afin de contourner les ingérences extérieures. Il pourrait jouer un r?le dans une période de transition. Nous allons réunir un Conseil d'unité nationale de 120 personnes (60 personnes proviendront des forces de la résistance afghane et 60 autres de l'entourage de l'ex-roi) afin de convoquer la Loya Jirga, qui est une assemblée de chefs tribaux que nous convoquons toujours en cas de crise nationale, afin d'élire un chef d'?tat et un gouvernement de transition si les taliban sont renversés. Ce dont nous avons très peur, c'est que les Américains mènent une activité ponctuelle et abandonnent ensuite l'Afghanistan, comme ils l'ont déjà fait en d'autres endroits, sans plus se soucier de ce qu'ils laissent derrière eux.
Pensez-vous que les Américains craignent que leur allié pakistanais joue un double jeu ?
Daoud Mir. Nous avons une opinion très [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] négative des services secrets pakistanais car nous avons [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] vu ce qu'ils ont fait dans le passé. Ils sont inspirés de la même idéologie wahhabite que les taliban. Les services secrets pakistanais sont les vrais [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] théoriciens des mouvements islamistes. Ils prétendent qu'Oussama Ben Laden est un phénomène [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] séparé des taliban, mais c'est faux. La source terroriste n'est pas seulement Ben Laden mais également les taliban. C'est pour cela que nous essayons de convaincre les ?tats-Unis de ne pas sous-traiter l'Afghanistan via le Pakistan. J'ai [url=http://www.materialistanyces.com]louboutin[/url] très peur que les Pakistanais ne procèdent à une refonte cosmétique de la direction des taliban, qu'ils changent quelques têtes - peut-être celle du mollah Omar - pour rassurer les Américains et préserver leurs acquis. Ils lancent actuellement des campagnes pour convaincre les ?tats-Unis de ne pas prendre les forces de Massoud en considération. Heureusement, la coalition internationale s'est élargie, des forces ont déjà atterri en Ouzbékistan. L'Iran a également compris que c'était dans l'intérêt régional de se débarrasser des taliban.
Que préconisez-vous [url=http://www.bankonco.com/hollister.php]hollister france[/url] exactement ?
Daoud Mir. Nous avons besoin d'un soutien financier, d'une couverture aérienne, de forces spéciales telles que des commandos et d'une aide humanitaire pour montrer aux Afghans, qui sont en situation d'otages, qu'ils vont se libérer. Les stratèges militaires ont dit qu'ils n'avaient pas besoin de milliers de soldats. Nous n'appelons pas les forces étrangères à envahir l'Afghanistan. Nous préconisons une intervention limitée de la communauté internationale. Je ne suis pas très optimiste, car je me doute que les Pakistanais sont en train de jouer d'autres cartes. Tant qu'on ne mettra pas en place une vraie politique post-taliban, un gouvernement responsable, démocrate et respectueux du droit international, on ne sortira pas vraiment le pays de la crise.
Entretien réalisé par Natasha Saulnier

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