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En 1992, la fracture du débat autour du référendum sur le traité de Maastricht a provoqué un clivage sur la question européenne. Ce traité, qui instituait une citoyenneté européenne, renfor?ait les pouvoirs du Parlement européen, mettait en place une politique étrangère et de sécurité commune et, surtout, lan?ait l'Union économique et monétaire, a été la véritable "entrée en politique" de la question européenne.
Les premiers signes d'une érosion durable et régulière se sont alors fait . Un retour éphémère de la confiance européenne sera sensible à l'automne 2004 ou encore fin 2007 dans le contexte général de retour de la confiance politique. Mais ces sursauts passagers ne changeront rien à la perception que l'UE n'est pas un rempart efficace contre de graves crises sanitaires (la vache folle au début des années 1990), contre le retour de la guerre sur le thé?tre européen (conflits dans l'ex-Yougoslavie de 1992 à 1995, guerre du en 1999), ou encore contre la succession des crises économiques et financières. Dès le printemps 2008, la rechute est brutale.
M. Habermas parle d'une "crainte des élites politiques de le projet européen jusque-là pratiqué derrière des portes closes, en un combat d'opinion". Cette crainte n'est-elle pas en partie justifiée, lorsque l'on constate que la question européenne, quand elle tombe dans le débat public, ou bien est détournée à des fins [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany outlet[/url] d'affrontement interne, ou bien permet aux nationalismes en tous genres, qu'ils soient à dominante économique ou culturelle, de et de en un commun rejet de l'Europe et du projet fédéral ? Les référendums hollandais et fran?ais de 2005 sur l'approbation du traité constitutionnel européen sont à cet égard révélateurs.
Pendant longtemps, des années 1950 aux années 1980, la question européenne a fait l'objet d'un véritable "consensus permissif". L'Europe correspondait à une aspiration profonde, large mais peu mobilisatrice et la construction européenne s'est [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] développée ainsi, pendant presque quarante ans, dans une "ambiance europhile" propice à son affermissement. La France a longtemps été alors dans le peloton de tête de l'europhilie.
Or, le premier processus, de type intergouvernemental, plut?t que de s' au second, de type fédéraliste, n'est-il pas un moyen de le ? Dans la négociation intergouvernementale entre Angela Merkel et dont on vient de les résultats en termes de mesures prises [url=http://www.ueebook.com/viewthread.php?tid=28209&extra=]www.vivid-host.com/barbour.htm En Australie, le koala est menacé par lurbanisat[/url] pour les effets de la crise économique et financière, ne sont-ce pas des instruments de gouvernance et [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] d'union à dimension fédérale qui sont en train de se en oeuvre en ? Quand on opère un retour sur le lent cheminement de construction européenne, le processus dont parle M. Habermas n'a-t-il pas été initié et porté par une démarche où les élites politiques et économiques ont con?u un projet, l'ont élaboré, l'ont acté pour ensuite sa démocratisation ?
Un vrai combat politique partage le pays en profondeur. Il s'est exprimé avec force en 2005 lors du référendum sur le traité [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany[/url] établissant une Constitution pour l'Europe puis, sur un davantage mineur, en juin 2009 [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler sito ufficiale[/url] lors des élections au Parlement européen. On le retrouvera à l'oeuvre dans la campagne de la présidentielle de 2012 aussi [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler outlet[/url] bien à gauche qu'à droite autour de multiples enjeux dont il faudra bien débattre, comme les controverses sur le maintien de l'euro ou la mise en place d'une véritable gouvernance économique européenne.
La France est, avec la , le pays européen [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] où la chute de confiance est la plus sévère. Seuls 44 % des Fran?ais voient l'appartenance de leur pays à l'UE comme une bonne chose (Eurobaromètre n° 73, février 2011), la moyenne européenne étant de 49 %. Sur les vingt-sept pays européens, la France n'est plus, au printemps, qu'à la 20e place sur l'échelle de l'europhilie. On [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] est loin des années 1970 où la France était toujours dans le trio de tête, et même des [url=http://www.gifcn.com/forum.php?mod=viewthread&tid=5256295]hollister Au détour d'un regard[/url] années 1980 et 1990 où l'Hexagone figurait dans la moyenne européenne.
La crise économique [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] et financière imprègne toutes les perceptions et les marque du sceau d'un pessimisme certain, qui semble des records dans le cas fran?ais. Nombre de nos concitoyens paraissent l'Europe comme un écran noir sur lequel ils projettent leurs inquiétudes économiques, sociales et identitaires. Particulièrement en France, l'Europe d'instance de projection positive des rêves de paix et de croissance dans les trois décennies qui suivirent le traité de Rome (1957) est peu à peu devenue, pour certains, le "bouc émissaire" des [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] difficultés nationales. A droite comme à gauche, et surtout à l'extrême des deux camps, de nombreuses forces politiques en ont fait une arme politique. L'Europe figure maintenant dans l'arsenal des "figures du mal" : mal bureaucratique, mal néo-libéral, mal cosmopolite, mal interventionniste...
Par ailleurs, comment éclairer cet apparent paradoxe qui est que l'opinion, mesurée par l'instrument de sondage européen qu'est l'Eurobaromètre, para?t été plut?t européenne [url=http://mackcn.org/etano/profile.php?uid=1]peuterey Laspartame, pas si léger pour la santé[/url] et europhile quand l'Europe était une histoire d'élites, et plut?t eurosceptique quand l'Europe est devenue une histoire des peuples ?
de la construction européenne comme écartelé entre, d'un c?té, une tentation "post-démocratique" où le Conseil européen impose une domination intergouvernementale à la place du fédéralisme exécutif prévu dans le traité de Lisbonne et, de l'autre, une voie démocratique qui renforcerait le fédéralisme.
De toute évidence, l'entrée de dix pays dans l'Union en 2004 et la perspective de l'élargissement à de nouveaux pays, avec les craintes de délocalisations et de mouvements d'immigration générateurs de ch?mage dans une Europe où la reprise économique se fait , ne sont pas étrangers à l'évolution de l'opinion vers plus d'euroscepticisme.
La difficulté ou la mauvaise volonté des Etats mais aussi des forces politiques même pro-européennes à l'Europe au coeur du débat public, à et à de vastes confrontations sur les grands enjeux (Constitution, élargissement, identité de l'Europe...) laisse la [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] place au vote protestataire et ouvre des perspectives [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]ugg pas cher[/url] à des populismes très chargés d'europhobie, qui trouvent dans les institutions européennes le "bouc émissaire" idéal de tous les maux nationaux.